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Sororité

Congrégation de fille dans les universités américaines.

explication Sororité, c'est les congrégations de filles dans les universités américaines comme les fraternités, mais c'est la version femme, féminine, des fraternités étudiantes. commentaire J'ai tendance à comprendre ça comme étant le chaînon manquant de la Révolution française. Parce qu'on a dit Liberté, Égalité et Fraternité. Il me semble que fraternité, c'est plus que les frères. Il me semble qu'on a oublié les femmes. Les frères, c'est masculin ça? Je me dis, ha, tiens. Il me semble que cette égalité, cette liberté, regarde tout le monde. C'est encore une fois une confiscation de l'espace public par le masculin. Il suffit de répertorier certains concepts qui traduisent le masculin et ceux qui traduisent le féminin, il y a parfois des questions à se poser. Les hommes se sont accaparés l'espace, ont dicté tout. Le combat continue. Il faudra que cet espace soit aussi récupéré par les femmes. Sororité, pour moi, me parle plus. Elle devrait être au même endroit que la fraternité. commentaire J'ai un hammam à côté de chez moi. Il y a trois hammams à côté de chez moi. C'est le seul endroit où je me retrouve avec des femmes qui ne sont pas des femmes que je connais. Donc le mot a un degré personnel et un petit peu au-dessus de moi. Il y a des femmes comme moi et il y a des femmes que je ne connais pas. J'ai mes copines à Schaerbeek, je les vois, ce sont mes sœurs, mais ces sœurs-là, c'est des sœurs symboliques, j'aimais bien ça. Le mot est un terme entre le religieux, le côté un peu, les sœurs, Sœurs Sourire en Belgique et d'autres, mais aussi le rapport aux autres femmes entre nous, comment on se repère, comment on se regarde dans la rue etc. Sœurs amies, sœurs aimées. Puis il y a un côté un peu de sorcellerie. Il y a la soeur à qui on se retourne pour proposer une question sur le monde, sur la vie, sur soi. Puis, un mot aussi un peu désuet. On ne s'aime pas trop entre femmes en occident, il n'y a pas beaucoup de liens entre nous. Et puis, c'est élémentaire, on est tous des sœurs, on est tous des femmes entre nous, face aux hommes. Et puis un côté fondamental, fondamentaliste, on est contre nous, aussi, qui me pose problème parfois dans des groupes de femmes que je vois passer à certaines heures. Je mets mon fils à l'école, je croise des groupes de femmes, uniquement des femmes qui me posent question, dans la ville, dans le quartier. Entre elles, à la maison. J'ai relié femmes et sœurs dans mon imaginaire.

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