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Inshallah

prononciation prononciation exemple P.ex. On invite qn à un mariage, on la connaît peu mais on l'invite, et alors au lieu de dire, non, je ne viendrai pas, parce que je ne te connais assez ou parce qu'elle ne sait pas, elle va te dire le inshallah, mais non, tu peux me dire, c'est pas grave si tu ne sais pas venir. Je préfère que tu me dises, moi, c'est peut-être pas possible, je ne viendrai pas, que de me dire inshallah. Parce que tu prépares, tu prévois. Quand on organise des ateliers, des animations, c'est tout un travail, c'est pas un travail d'une heure, mais c'est un travail qui est assez constant et c'est frustrant pour une personne qui a mis tant d'énergie et puis dire, beh, dans les groupes de femmes, on n'avait que deux personnes. Elles avaient toutes dit inshallah. … Il ne faut pas dire inshallah pour me faire plaisir. Je pense que c'est rentré dans certaines habitudes, mais des mauvaises habitudes. .. Quand je discute ça avec les femmes elles sont d'accord avec moi, mais au début c'est une habitude qu'elles ont prise, de dire inshallah, on viendra à l'animation hygiène ou on viendra au café des mamans. J'ai pas envie qu' on 'salit' ce mot inshallah, parce qu'autour de moi mes collègues se moquent de moi. explication Inshallah, c'est 'si Dieu le veut'. explication Parce qu'en fait, on l'entend tout le temps. Et quand on me dit: ' Inshallah! ', je regarde la personne et je dis: 'Le inshallah il veut dire quoi ?' C'est inshallah comme moi je l'entends ou c'est inshallah pour dire: ' Ne me pose plus la question, je ne viendrai pas' ? Nous organisons beaucoup d'animations avec des groupes de femmes, sur l'espace public. On leur demande, voilà, aujourd'hui on est resté local, on a fait une animation locale. La semaine prochaine on sort du bureau et on va visiter à l'extérieur. Est-ce que vous êtes partant ? Est-ce que c'est difficile ? Est-ce que vous pouvez ? Et donc, moi, j'entends bien, si elles ne peuvent pas on réfléchit à autre chose. Il ne faut pas me dire, inshallah, et puis vous ne viendriez pas. Et puis elle me regarde et puis elle me dit, non, je ne viendrai pas. Oui, je viendrai, tu as ma parole. Maintenant au bureau on se moque de moi, parce que mes collègues prennent des rendez-vous avec des personnes pour des audits ; et c'est toujours le inshallah, et donc, voilà, parfois ça me touche. Inshallah ça veut dire, si dieu le veut. En principe on le dit parce que inshallah, on viendra, mais si mon enfant tombe malade ou si j'ai un imprévu, voilà je ne sais pas venir, mais en principe je viens. Et souvent on dit ça pour fermer la discussion. Moi, je l'avais mis parce que souvent j'ai bcp de discussion avec ce mot. explication Inshallah littéralement c'est: ' Si dieu le veut.' Mais il traduit aussi un certain fatalisme. C'est vrai que dans la culture maghrébine c'est une façon polie de dire non. Mais c'est aussi une autre façon de dire: 'Je veux bien venir.' Mais parfois je n'ai pas l'autonomie, l'indépendance d'être le maître de mon propre choix. Ça veut dire, ça pourrait dépendre de mon mari, de mes enfants, de mes contraintes familiales, de mes tâches domestiques etc. Donc, ça traduit ça aussi. Quand tu le dis, je vois ces mamans le dirent, c'est qu'elles aimeraient être là, mais elles ne sont pas toujours maître totalement de leur propre agenda. Ce mot-là traduit toute une certaine conception du quotidien et de cette marge de manoeuvre qui est très limitée. Dans la médiation interculturelle, on devrait peut-être prendre le temps de déconstruire ce terme-là. explication C'est très difficile de dire non, ça ne se fait pas. On t'invite, tu ne peux pas dire non. Moi je suis née ici, je suis Belge d'origine marocaine, mais bon, presque Belgo-belge. Non, on peut dire: ' Je n'aime pas.' Ce n'est pas grave. Tu fais une tarte, elle n'est pas réussie, mais poliment, gentiment et pas dire: ' Ah elle est délicieuse, t'en veux?' Non. Je pense que c'est aussi dans l'éducation et on ne nous a pas appris. Il faut toujours dire: 'Oui, c'est bien, c'est bon. '